FOCUS sur l’ostéopathie animale

Léa, ostéopathe animalière

Praticienne de 25 ans, accompagnée de Linka, son adorable chienne border collie de 5 ans.

Un parcours hors du commun 

Un an d’études dans le web avant de prendre un virage à 180°.

Des études d’ostéopathie animale pour répondre au besoin d’un travail toujours différent, pratiqué en extérieur, en relation avec les animaux.

En juin 2020, après 5 années d’enseignement, Léa obtient le diplôme de l’École Supérieure d’Ostéopathie Animale d’Annecy (ESOAA).


Le rôle de l’ostéopathie ?

Bien que méconnue, l’ostéopathie animale se base sur les mêmes principes que l’ostéopathie humaine. Elle permet de redonner de la mobilité à une partie du corps en déséquilibre, grâce à une connaissance poussée de l’anatomie et de la biomécanique.

Quand faire appel à l’ostéopathie pour son animal ?

L’ostéopathie est préconisée lors de problèmes de locomotion, suite à un traumatisme, lors de troubles du comportement, de dysfonctionnement du système cardio-vasculaire, respiratoire, digestif, uro-génital, crânien, d’arthrose ou encore à titre préventif.


Léa intervient sur tout type d’animaux. Plus souvent sur les chiens, chats, chevaux mais aussi sur les lapins ou animaux de la ferme. A domicile, l’animal étant dans son environnement de vie habituel et en confiance.

Le déroulé d’une séance

Une séance dure environ une heure et Léa respecte plusieurs étapes avant la pratique pour éliminer une pathologie ne relevant pas de sa compétence :

  1. L’anamnèse : elle questionne le maître sur les antécédents de l’animal, notamment médicaux.
  2. Elle observe l’animal dans son environnement, sa personnalité, son style de vie.
  3. Elle pratique un examen clinique par l’observation statique, dynamique puis la palpation.
  4. Enfin, avec les tests ostéopathiques, elle peut déterminer les dysfonctionnements.

La manipulation manuelle peut alors se faire en toute sécurité pour traiter le dysfonctionnement.


Mais comment le maître voit le bénéfice de la séance sur son animal ?

A cette question, Léa sourit : « Les animaux démunis de parole s’expriment à leur manière. Je suggère de prendre une photo avant et après la séance pour observer les différences. En général, l’animal récupère de la souplesse, se déplace mieux, son état général s’améliore. Il faut compter une semaine pour apprécier le résultat d’une séance ».

Quelles sont les qualités indispensables à une ostéopathe animalière ?

« Ne pas avoir peur de se salir ! (Sourire derrière son masque) car bien souvent vous pratiquez à même le sol. Ne pas avoir peur des animaux en général. Cela n’est pas si évident dans la mesure où nous côtoyons nombre d’espèces. Il faut beaucoup de patience. Être prêt à des études longues et denses car il faut connaitre l’anatomie d’espèces différentes. Il faut une sensibilité spirituelle, être ouvert d’esprit. Être à l’écoute du corps et des émotions. Les animaux nous transmettent énormément, bien plus qu’on ne peut l’imaginer même s’ils sont démunis de parole ».

Comment se faire connaître ?

« Essentiellement par le bouche à oreille. Pour ma part, je suis aussi sur Instagram et Facebook, ce qui me permet de toucher un autre public. Les avis clients sont aussi importants. Je suis également déléguée enquêteur à la SPA de Lyon Marennes, ce qui me permet de montrer les bienfaits de mon métier ».

Quelle est la prochaine étape ?

« Les ostéopathes animaliers dépendent de l’ordre national des vétérinaires. En plus du diplôme d’ostéopathe, il faut réussir l’Examen National d’Aptitude proposé par le Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires pour exercer avec le titre officiel. Pour moi, ce sera fin mai 2021. Les épreuves pratiques et théoriques prévues en janvier ont été reportées à cause de la situation sanitaire. En attendant, je peux tout de même exercer, le Conseil de l’Ordre des Vétérinaires ayant mis en place un seuil de tolérance dès lors que nous sommes inscrits à l’examen ».

Vous diriez que c’est un métier d’avenir ?

« Lorsque j’ai commencé mes études en 2015, nous étions seulement 18 dans ma promotion. Quelques années plus tard, l’effectif a triplé. La profession bien que méconnue se démocratise. Il y a une demande c’est certain et les ostéopathes animaliers sont encore peu nombreux par région, c’est un avantage considérable ».


Pour les passionnés du monde animal, les étudiants à court d’idée, à ceux qui réfléchissent à une reconversion, voilà peut-être une voie à explorer qui ouvre de belles perspectives.